Ciné-débat : Cobalt, l’envers du rêve électrique (avec Quentin Noirfalisse, co-réalisateur)
La numérisation croît exponentiellement, l’électrification du parc automobile installe le mythe d’une mobilité « décarbonée », les paysages sont ravagés, le vivant est intoxiqué et les humains sont sacrifiés. Pas tous, bien sûr...
Nous avons pris le soin de tenir les exploitations humaines et environnementales nécessaires à notre style de vie hors de notre champ de vision. Nous avons toujours collectivement le souvenir des horreurs de l’exploitation minière de la révolution industrielle belge : le travail des enfants, les accidents, la maladie, les lieux de vie insalubres. On comprend alors bien qu’on ne souhaite pas reproduire un tel désastre. À moins d’avoir une bonne raison ?
Lorsqu’on agite très largement l’idée de réindustrialiser l’Europe pour la rendre indépendante de la Chine et d’autres puissances mondiales détentrices de ressources minérales dont nous avons besoin, évalue-t-on les conséquences réelles de cette réindustrialisation ?
En étudiant du Congo à la Finlande la filière du Cobalt, minerai indispensable aux batteries des véhicules électriques, le documentaire jette un éclairage neuf sur les promesses d’une transition « verte » que l’industrie automobile n’envisage qu’en croissance.
