Tout droit venu des États-Unis il y a quelques années déjà, le self-help ou développement personnel nous est vendu comme LA clé du bonheur contemporain. Nous aurions tous et toutes, les ressources nécessaires pour améliorer notre bien-être, notre qualité de vie et être heureux.
« Deviens la personne que tu rêves d’être », « Ose l’optimisme », « Ton bonheur ne dépend que de toi », … Ce courant de pensée issu de la psychologie positive a intégré notre quotidien et se décline à travers des slogans publicitaires, des best-sellers vendus par milliers, des stages et séminaires, des techniques de management, des coachings en tous genres,… Le bonheur est un choix et travailler sur soi est la voie à suivre pour y accéder. Ce présupposé peut-il être problématique ?
Nous avons tous et toutes en tête des témoignages de personnes à qui le développement personnel a permis de se sentir mieux, c’est indéniable. Néanmoins, faut-il se méfier de l’engouement autour de ces méthodes ? Réussite, performance, lâcher prise, positivité,… Qu’est-ce que cette quête de réalisation de soi dit sur notre société ? Quels effets produit-il sur les femmes, principales consommatrices de ces méthodes et déjà soumises à de nombreuses injonctions ? À l’échelle de la société, le développement personnel permet-il une mise en action des citoyen·nes ? « Se changer soi-même pour changer le monde », Est-ce possible ? Le développement personnel dépolitise-t-il des enjeux importants en occultant les rapports de forces présents au sein de la société ?
Lors de la prochaine conférence des mardis de l’Actu, nous recevrons Roger Herla, chargé de publications au sein de l’asbl CVFE, Collectif contre les Violences Familiales et l'Exclusion. Il nous proposera un regard féministe sur les limites du développement personnel et l’injonction au bonheur.