Le secteur des transports est responsable de 21,5% des émissions de gaz à effet de serre en Belgique. La quasi-totalité (96%) de cette part est due au transport routier.
En dépit des enjeux climatiques, ¾ du trafic de marchandises se fait toujours par la route. La part du train ne représente que … 12%. Une proportion insuffisante lorsque l’on connait le réseau ferroviaire dense dont a hérité la Belgique, de par sa place au cœur de l’Europe industrielle. Les conséquences de l’évolution du trafic de marchandises sont à prendre au sérieux. D’une part, compte tenu du rôle logistique majeur de la Belgique dans le transport de marchandises en Europe. D’autre part, on estime une augmentation de 26% du trafic de marchandises d’ici 2040. Le camion ne peut pas, ne peut plus être la solution. Doucement, une volonté politique s’affirme. Avec le Plan Marchandises, le gouvernement vise au doublement du volume de marchandises transportées par rail d’ici 2030. L’objectif est-il réaliste ? Comment inciter les entreprises à se tourner vers le rail ? Quel lien établir avec la localisation des activités économiques ?
Avec Mathieu Strale, chercheur en Gestion de l’Environnement et Aménagement du territoire (ULB).