Pour vivre décemment, tout être humain doit pouvoir se nourrir, se loger, se divertir... Ces besoins de base sont de plus en plus difficiles à satisfaire et ce, pour une partie croissante de la population. En parallèle, poussés par le système capitaliste, notre société et notre rapport à la consommation ont fortement évolué, créant de nouveaux besoins à satisfaire. Nos gouvernements et même certains grands patrons appellent désormais à la sobriété ; réduire notre consommation collectivement et massivement serait la clé. En sommes-nous vraiment capables ? A quoi cela tient-il ? Comment permettre à chacun·e de s’épanouir tout en tenant compte des limites planétaires bien réelles ?
Carburant, électricité, alimentation, logement, ce sont tous les aspects rythmant notre quotidien qui connaissent une inflation sans précédent. A quoi est liée cette hausse de prix ? Quel pouvoir détient l'état quant à cette envolée des prix ? N'est-il pas garant de son contrôle ? Peut-il bloquer les prix ? Quel lien établir avec la libéralisation des marchés ? Le prix des biens et de l’énergie auraient-ils été maintenus à un niveau artificiellement bas ces dernières années malgré leur coût réel (social, environnemental) pour la société ? Les ménages les plus précaires sont les premiers impactés par cette hausse des prix. Comment les soutenir économiquement alors que ce sont ceux-là même qui consomment (et donc polluent) le moins ? à l’heure où les ressources de la planète s’épuisent et où le climat gronde, notre rapport à la consommation ne devrait-il pas évoluer?
Avec Philippe Defeyt, économiste responsable de l’Institut pour un Développement Durable (IDD)