Vous n’êtes sans doute pas passé·e à côté, que ce soit parce que vous suivez l’actualité ou parce que vous êtes vous-même directement concerné·e. C’est la revendication sociale la plus médiatisée en ce moment : « Il faut supprimer le statut de cohabitant·e. » Voyons ensemble pourquoi le MOC s’associe à PAC (Présence et Action Culturelle) pour faire campagne sur ce sujet complexe, au carrefour de tant de luttes sociales et progressistes.
Réclamer l’arrêt du statut de cohabitant·e, c’est exiger la fin de ces situations dans lesquelles des personnes, du fait qu’elles cohabitent, perçoivent un montant plus faible (que les personnes isolées) d’allocations sociales ou de suppléments, de correctifs ou d’avantages sociaux. Cela concerne par exemple quelqu’un qui est au chômage, en invalidité ou amené à recourir à l’aide sociale (RIS).
Ce statut perpétue une image de la famille et des formes de vie commune bien en dehors de la réalité de beaucoup de citoyen·nes. Il véhicule des stéréotypes stigmatisants envers les allocataires sociaux, stéréotypes qui alimentent les oppositions et les divisions au sein du monde du travail et de la société avec des conséquences concrètes qui portent trop souvent atteinte à la dignité des personnes.
Pour Présence et Action Culturelles (PAC) ainsi que le Centre d’Information et d’Éducation Populaire (CIEP) du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC), cette situation n’a que trop duré et nos associations ont décidé de mener ensemble une campagne de sensibilisation et d’information pour réclamer la fin du statut de cohabitant·e.